À L’ÉCOLE DE LA TERREUR
“With the lights out, it’s less dangerous
Here we are now, entertain us
I feel stupid and contagious
Here we are now, entertain us”
Chanson culte de Nirvana, SMELLS LIKE TEEN SPIRIT est aussi le titre de la trilogie de films que le NIFFF a sélectionné dans le cadre de sa collaboration avec l’UniNE. Terreau fertile des imaginaires les plus divers, le campus a servi de décor à d’innombrables films fantastiques, donnant naissance à de nombreux classiques et créant un genre en soi. A travers cette collaboration, le NIFFF et l’UniNe entendent titiller la fibre nostalgique de tout·e un·e chacun·e en permettant de (re)découvrir ces titres cultes sur grand écran. C’est Monsieur Robert qui va être content.
Quel film mieux adapté que CARRIE (1976) pour lancer ce focus ? Souffre-douleur de ses camarades, de ses professeurs et de sa mère, une adolescente américaine voit venir l’heure de la vengeance lorsqu’elle se découvre des pouvoirs surnaturels… Un coming of age sanglant, qui fut à la fois succès commercial et critique. En portant à l’écran le premier roman de Stephen King, Brian de Palma thématise et transcende des sujets résolument contemporains: les tourments de l’adolescence, le harcèlement scolaire et les rapports familiaux toxiques. Le film consacre Sissy Spacek, impressionnante dans le rôle-titre, entre vulnérabilité et fureur libératrice, et révèle un jeune acteur charismatique, un certain John Travolta, dans l’un de ses premiers rôles.
Josh Hartnett, Elijah Wood, Salma Hayek, Laura Harris, Jordana Brewster, Usher… Robert Rodriguez réunit le who’s who du young Hollywood des années 90 devant sa caméra pour THE FACULTY (1998), film de SF culte pour toute une génération. Ou quand des extraterrestres prennent le contrôle du corps enseignant du lycée (fictif) de Herrington High et que survivre devient plus important que passer son bac…
Moins illustre que ses camarades, WHISPERING CORRIDORS (Park Ki-hyeong, 1998) fait office de découverte. Dans une école coréenne pour filles, l’esprit d’une étudiante qui s’est donné la mort neuf ans plus tôt hante les lieux… Premier film d’une saga de six longs-métrages utilisant comme toile de fond ce même établissement, ce long-métrage opère une critique du système éducatif en Corée du Sud et se positionne comme l’un des premiers films du renouveau du cinéma coréen, après la fin de dictature et de la censure.